Le cavalier Thrace
Dimensions : 29,5 X 23 X 4 cm
La tablette représente au premier plan une divinité guerrière : "Le cavalier Thrace". Celui ci est tourné vers la droite dans une position prépondérante car orienté vers le spectateur. Il porte une tunique courte avec des manches courtes et porte sur ses épaules une chlamyde qui s'ondule dans son dos en quatre plis. Le cheval semble marcher au pas et illustre une démarche conventionnelle que l'on peut retrouver sur des milliers de bas-reliefs. On remarque tout de même que celui ci est sculpté avec une grande attention afin de représenter tout les détails qui suggèrent une bonne constitution. Devant le cavalier figure un autel d'où s'élève une flamme.
Dans la partie de droite il est possible de discerner un arbre sur lequel un très grand serpent est enroulé. Ceux ci sont d'ailleurs représentés de façon très stylisée. |
 |
L'artefact a été découvert à Bărboşi et fait partie d'un ensemble de plaquettes similaires désignant un cavalier Thrace découvertes en Thracie, Moesie et Dacie. Tout ces objets ont été généralement trouvés dans la région habitée par les Thraces. L'origine de la divinité est certainement la Thracie mais la typologie plastique est gréco-héllénistique. En effet, le héros équestre est un motif courant dans tout le bassin méditérranéen. Le cheval est un symbole de l'immortalité, il évoque l'apothéose de l'homme décédé (Le cheval accompagne son maître dans le tombeau tandis que celui ci ne descend dans l'empire de Hades que s'il n'est pas digne de son rang). La présence de ce bas-relief à Bărboşi, territoire où ont vécu des romains, des grecs et des communautés micro-asiatiques est tout à fait normale. Cette tablette est un témoignage de la perpétuité, sous cette forme, de cultes liés aux croyances autochtones. Comparé aux pièces similaires, "Le Cavalier Thrace" de Bărboşi est une création artistique exemplaire. Les spécialistes du Musée d'Histoire de Galati ont donc proposé de classer la tablette dans la catégorie "Trésor".
D'un point de vue chronologique, en considérant la structure scénique de la divinité et la précision de l'execution graphique, ce bas-relief pourrait être estimé comme un artéfact romain du IIème au IIIème siècle après J.C.
Des informations supplémentaires sont disponibles sur ces artefacts dans la revue publiée par le Musée d'Histoire de Galati : Danubius, II-III, 1969, p. 71 à 80.
|
|